En Mars 2025, j’ai eu la chance de participer à une journée sur la médiation scientifique organisée par L’Office de Coopération et d’information muséales et l’Université de Bourgogne . Des tables rondes ont démarré la journée dressant le portrait des diverses facettes de la médiation scientifique. Mais qu’est ce donc que la médiation scientifique me direz-vous? Et bien cela se rapproche plus de la vulgarisation scientifique: “La médiation scientifique a pour objectif de rendre les recherches scientifiques et la science accessiblesau grand public passant par la création de lien social et d’échanges, ainsi que par la mise en relation du monde la science avec celui de la société.”
Je ne suis pas médiatrice scientifique mais médiatrice de conflits et pourtant j’étais justement conviée pour mettre en lumière la différence entre ces deux médiations tout en montrant qu’en associant les deux, on peut aussi avoir un effet sur des parties prenantes en conflit. L’apport de connaissances scientifiques sous un format clair et transparent répondant à des préoccupations et des questionnements des parties prenants peut être une étape intéressante dans un processus de médiation de conflits. Cette étape est potentiellement nécessaire et bienvenue mais pas forcément suffisante car apporter des connaissances avec une posture de sachant peut tout aussi bien être contre-productif et cristalliser les conflits. Trouver le bon équilibre et la bonne posture, tel est le défit lorsque la médiation scientifique se mêle à la médiation de conflits…
Si vous êtes intéressés de suivre plus en détails l’histoire du projet ELVITA auquel j’ai participé et qui illustre cette réflexion concernant une situation de conflit au coeur de la profession agricole: “la tempête qui s’était levée en 2020-2021 entre viticulteurs et éleveurs du Clunisois sur fond de changement climatique”: la vidéo de ma table ronde est disponible